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24/09/2021
Elle court partout, tout le temps et elle brasse du vent comme personne... Anaïs est censée être une jeune (femme) des années 2020 qui ne se donne aucune limite et veut profiter de la vie sans se poser de questions (et encore moins en écoutant celles de ceux qui l'entourent). Cette cigale à la chance d'avoir les bons contacts et de se tirer quasiment sans encombre de toutes les situations qui lui tombe dessus. Bien loin de l'obliger à se poser et à s'interroger, les différentes embûches rencontrées ne sont que l'occasion de voir qu'autour d'elle on lui sauvera quasiment toujours la mise ce qui lui donne implicitement raison dans sa façon d'agir.

Sa rencontre avec Denis Podalydès et Valeria Bruni-Tedeschi seraient un bon moyen de la confronter par deux fois au monde des "adultes". Cet endroit où l'on se rend compte que le monde ne tourne pas autour soit, cette personne qui la considère comme un satellite amusant à regarder, à étudier, à utiliser mais qui lorsqu'il se rapproche trop de la planète désirée, est remis brutalement à sa place. Ceci est d'autant plus ironique et amusant que les deux personnages adultes sont loin d'être irréprochables et qu'on ne pourra pas les ériger comme modèles ce qui pourrait interroger sur le moment où ils sont eux-mêmes passés de la position d'Anaïs à la leur.

Peu convaincu au départ le scénario a réussi à me faire changé d'avis, passant de l'exaspération à l'incrédulité face à un scénario qui semblait assumer un côté sadique assez rare au cinéma. Tout ceci aurait pu se terminer dans un feu d'artifice si la toute dernière scène ne venait faire retomber d'un seul coup le soufflé !

Pourquoi avoir gardé ces dix dernières secondes, qui remettent en cause tout ce que j'ai écrit et qui semble laisser penser que la cigale s'en sort plutôt bien. Je suis plutôt "fourmi" donc ce choix m'a laissé dubitatif et j'aimerai qu'Anaïs Demoustier change un peu de catégorie de rôle pour ne pas avoir l'impression de la voir toujours dans les mêmes attitudes film après film. C'est dommage car ces "amours d'Anais" avaient de quoi faire une jolie fable et me convaincre... à 10 secondes près on avait au moins un @ de plus : ça ne se joue pas à grand-chose un film qui plaît (ou non) !
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